Silhouette Jordane Lou

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Quand Beauté rime avec Simplicité, que Passion se confond avec Vocation, sans nul doute se frôlent le rêve et la réalité. C’est en ces mots que pourraient s’écrire la partition d’Alexandra Payet aujourd’hui prêtresse de Jordane Lou, jeune styliste créatrice de l’île intense au parcours sans faute et talent qui n’aura de cesse de grandir.

La jeune femme apparait frêle et forte tout à la fois, cheveux bruns tombant en cascade sur un corsage blanc des anges. Le sourire est spontané, le verbe fluide et serein invitant au paisible d’une douce aparté.
Autrefois elle esquissait des silhouette féminines, déjà promise à un parcours Banque et Assurance, l’audacieuse autodidacte en échappe quittant son île natale pour s’ouvrir aux différences métropolitaines.
Alors promise au prestige de l’école ESMode, le destin la ramène dans l’océan indien. Elle donne naissance à sa fille Jordane Lou, entame des études de Commerce. A ses temps perdus, elle accompagne ses amies en quête de leur propre identité vestimentaire. La créatrice en devenir inspire tant elle semble déjà avoir trouvé son style minimaliste au possible comme pour mieux épanouir le corps et sublimer l’intrinsèque profond.

« La sobriété en guise d’élégance »
Elle aime le monochrome, ne fait pas de la tendance une indolente obsession, privilégie le détail au surfait, le confort au convenu. En 2007, sans conscience ni méfiance Alexandra ouvre sa première boutique dont elle partage l’espace entre pièces importées et talents péi. 6 mois suffiront à sceller le succès de ce concept atypique la guidant progressivement vers la création d’un premier sarouel. Outre l’idée de servir le singulier d’aspirations frustrées, la démarche vise à contrer l’ineffable didact des tailles, rendre accessible à tout un chacun le style qui lui correspondra.
Une robe de mariée consacrera sa marque. Sollicitée par une cliente, la créatrice projette un modèle vintage, en ligne épurée, noble matière rehaussée d’une dentelle de Calais. Plus que d’attendre la fluidité d’un tombé au plus parfait, l’artiste reconnue se veut d’accompagner de justes causes intégrant au cœur de sa démarche la conscience d’une mode inclusive et d’un engagement écoresponsable. Magnifier l’allure, faire se correspondre le corps à l’âme se déclinent en un voyage qui dévoilera une coupe, l’ajustera à quelques morphologies soigneusement choisies avant de transformer un prototype en un éternel que vous ferez vôtre. Elle dessine ce dressing rêvé, intemporel à souhait, favorisant toutes les associations pour en accroitre le potentiel et semer la liberté d’être.

Plus que de traduire une alchimie entre le derme et la matière, la collection Jordane Lou est une ode à la liberté de se mouvoir, conçue pour faire scintiller les allures et révéler nos pluriels et nos multitudes. La marque s’imagine désormais en pièces convertibles et non genrées en évidence étendue à la sphère des accessoires et des bijoux, probablement un jour à la magie des parfums. Que la simplicité apparente n’occulte pas la complexité de son génie, son humilité ne saurait effacer l’aveu de ce paradoxe entre le naturel d’un savoir-faire et la difficulté à bien-faire. En mode « guerrière » dans sa combinaison, chic en escarpins, en mode détente avec des sneakers, Alexandra mène de front sa vie d’entrepreneur, de femme et de maman heureuse d’un équilibre posé. Si fierté elle pourrait afficher, ce serait celle de bercer le regard de ses enfants, d’accueillir très prochainement le quatrième de la fratrie. Elle pourrait aussi inviter à l’audace de vivre ses rêves, louer son parcours, partager sa participation à la fashion Week, évoquer un article dans un magazine national, l’admiration réciproque de Delphine Manivet, une créatrice romantique de renom, ou plus simplement vous raconter le regard attendri de sa grand-mère à qui elle a eu ce temps de dédier un dernier défilé… Jordane Lou rime avec le Vous.

Texte : Nadine Gracy
Photo : Pierre Marchal

Nadine Gracy
Nadine Gracy
Un temps Directrice Marketing dans un groupe international, Nadine Gracy officie depuis deux ans dans la composition journalistique de magazines comme Teck-Tech et NUDE. Ses portraits, papiers d’ambiances ou publireportages se déclinent en voyages d’âmes et belles rencontres. Passionnée des mots, curieuse du Monde et particulièrement attentive à ses secrets comme à ses symphonies, c’est tout naturellement qu’elle s’est orientée vers l’écriture autant canal d’expression de ses sensibilités qu’outil lui permettant d’assouvir une certaine appétence pour la contemplation ou l’analyse de l’autre.

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